Tante Adélaïde l’a vu. Zaristide, Zénobie, Zébulon et tous les autres Zalaffûts l’on vu. Et que dire des 30 familles venues camper elles aussi au parc Pélican? Elles l’ont vu itou! Debout sur ses pattes arrière, les oreilles dressées, son magnifique pelage orangé luisant sous la lune, le glouf se tenait à quelques mètres de nous. Je me suis approchée. Il n’a pas schpillé. Il est resté là à me fixer, immobile, attentif à mes moindres gestes. Il semblait hésiter entre l’envie de fuir et celle de venir jouer avec nous. J’ai sorti une carotte de mon sac. Les narines du glouf se sont mises à frétiller. J’ai continué d’avancer. La tête penchée de côté, l’animal fantastique m’observait à présent avec curiosité. J’ai allongé le bras, j’ai tendu la main. J’étais à un poil de le caresser quand soudain, au loin, un chien a aboyé. Et pfffffit! le glouf a détalé comme un lapin. Quel poltron, celui-là! (À SUIVRE)

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